Publié par : pierrotlapin | 9 février 2009

Le Steve Irwin obligé de suspendre les opérations dans la Mer de Ross

Une image qui donne une idée de la disparité de moyens entre les écologistes et les baleiniers.
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Afin d’éviter une escalade dangereuse et pour éviter des pertes de vie, le navire de la Sea Shepherd Society, le Steve Irwin a quitté la Mer de Ross où il harcelait les opérations de la flotte baleinière japonaise. Le capitaine Watson a aussi estimé que l’organisation écologiste avait besoin d’un navire plus rapide et disposant d’une plus grande autonomie, pour compétitionner avec les navires japonais. Il a affirmé son intention de magasiner un autre navire.
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Mais ce qui incite davantage ce repli stratégique de Sea Shepherd c’est l’arrivée prochaine dans la Mer de Ross du Taiyo Maru #38, un navire de sécurité japonais qui serait équipé d’une équipe spécialement entraînée pour aborder les navires. Son départ aurait été signalé des îles Fidji par des sources fiables. Sea Shepherd ne pouvant se permettre que la documentation vidéo ne soit saisie par les Japonais, le repli est l’alternative la plus prudente. La documentation de cette saison anti-chasse à la baleine servira pour la deuxième série « Whales War » sur Animal Planet.
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Cette arrivée de la cavalerie japonaise montre au moins une chose, Sea Shepherd commençait vraiment à perturber pour vrai les activités de la flotte baleinière japonaise. Elle montre aussi que Paul Watson est une personne sage malgré la vilaine réputation qu’il a au Canada. Il ne veut pas que le harcèlement contre les baleiniers produise des morts dans les deux camps. Le respect de la vie étant le principe fondateur de l’organisation.
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Une baleine harponnée avec son baleineau. On voit encore le cordon ombilical.
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Voici en gros la traduction du message de Paul Watson aux médias:
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« Le vaisseau Steve Irwin de la Sea Shepherd Conservation et son équipage se sont retiré de la zone d’opération de la flotte baleinière pour commencer les préparations afin revenir avec un bateau plus rapide ayant un plus grand rayon d’action. J’ai toujours dit que je ferais tout ce qu’il est possible de faire, faute de blesser quelqu’un afin arrêter la chasse illégale des baleines dans le sanctuaire de l’Antarctique. Nous avons fait tout ce que nous pouvions avec les ressources à notre disposition cette année.
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Nous avons fermer leur opération illégale pendant un mois au total. Nous leur avons coûter de l’argent et nous avons sauver la vie de quantités de baleines. Même si nous sommes prêts à prendre les risques nécessaires, même pour nos vies, je ne suis pas prêt à faire aux baleiniers Japonais ce qu’ils font aux baleines. L’escalade de la violence de la part des chasseurs de baleines va résulter en des blessures sérieuses, peut être même des fatalités si la confrontation continue à escalader. »
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Le Japon pensant ce temps tente d’amadouer le monde avec les informations bidons de son site web. L’Institut Japonais de Recherche des Cétacés (Institute of Cetacean Research) qui commandite la chasse « scientifique » à la baleine raconte des mensonges à la pelle sur son site. Il publie les résultats de ses études « scientifiques » qui comportent des données qui font rire quant on connaît un peu la biologie des cétacés. Ainsi la chose qui revient le plus souvent dans leurs études est la relation entre le nombre de poissons dans les océans et le nombre de baleines. Selon eux, l’augmentation de la population de baleines depuis le moratoire de la CBI a fait baisser les stocks de poissons (on croirait entendre les arguments des ti-counes chasseurs de phoques). Ainsi le résultat de leur massacre annuel de 1000 baleines montrerait que les baleines mangent trop de poissons si on se fit au contenu des estomacs des baleines tuées. Le seul problème avec ces données est que le plus mongolien des mongols sait que les rorquals que les baleiniers japonais chassent (rorqual de Minke, rorqual Commun, rorqual à bosses) mangent principalement du plancton!
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Le Japon oublie aussi de mentionner l’impact de son énorme flotte de pêche industrielle (200,000 hommes!) qui détruit littéralement les fonds marins dans tous les océans de la Terre. Le Japon est le plus grand consommateur de poissons du monde. La surpêche du Japon près des côtes des autres pays accule même les pêcheurs locaux à la faillite. La prolifération des pirates en Somalie est une conséquence directe et visible de ce phénomène. Plusieurs de ces pirates étant des anciens pêcheurs n’ayant plus rien à pêcher.
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Mon avis de tout ceci est que je trouve que Watson a pris une bonne décision. Comment aurait réagit l’équipage du Steve Irwin en voyant des soldats japonais aborder le navire en eaux internationales? Cela aurait pu mal finir. Il y a un ancien général chinois qui a dit qu’un bon général est celui qui sait quant une bataille peut être gagnée ou quant elle peut être perdue. En ce sens je crois que la décision de Watson était la meilleure. En retournant harceler les Japonais avec un navire plus imposant en taille et en puissance, avec plus d’appuis des autres pays, les chances de gagner seront meilleures et peut-être que ce carnage marin finira un jour.
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Après l’attaque surprise de Pearl Harbour le 7 décembre 1941, l’amiral Yamamoto avait dit quelque chose du genre: «Je crains que tout ce que nous avons réussi à faire est de réveiller un géant endormi et de le remplir d’une terrible résolution.» Pour reprendre la phrase de Yamamoto, je crois que les évènements récents en Mer de Ross vont donner à Sea Shepherd une terrible résolution également.
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